Le barrage refait surface
Lors du bureau syndical du 10 décembre, le syndicat d’aménagement de gestion de l’Yzeron et du charbonnières (SAGYRC) a appelé les délégués syndicaux à délibérer sur plusieurs solutions alternatives dont la « réalisation d’ouvrages écrêteurs de crue/ralentisseurs de débit » autrement dit un barrage.
La stratégie illisible du SAGYRC
Lors du bureau syndical du 10 décembre, la majorité des élus au SAGYRC a voté la nouvelle feuille de route « fourre-tout » du mandat, intégrant un barrage plus petit. Mais a contrario, la réunion publique du 9 novembre dernier avait laissé entrevoir une lueur d’espoir auprès des habitants avec l’abandon de la construction du barrage dans sa forme actuelle à Francheville. Le SAGYRC réaffirme donc sa position de vouloir construire un barrage à Francheville.
Michel Rantonnet dénonce un comportement contradictoire de la part du SAGYRC : « Le Président du SAGYRC Jean-Charles Kohlhaas a affirmé lors de la réunion publique du 9 novembre devant plus de 400 personnes qu’abattre 4000 arbres classés n’est pas acceptable. Comment peut-il revenir sur sa position ? » Le maire rappelle que les communes doivent faire preuve de solidarité pour réaliser des champs d’expansion pour retenir l’eau temporairement.
Encore et toujours un barrage…
Le maire a rappelé les dommages que causeraient un nouveau barrage même redimensionné : « Aujourd’hui, le Sagyrc soumet l’idée d’un barrage en remblai, c’est-à-dire en terre et non en roches, moins haut (entre 15 et 19 m), mais plus large (95 m) et tout aussi long : 195 m. Quels que soient son gabarit et sa hauteur, la longueur restera la même pour bloquer l’Yzeron pour arrimer le barrage à deux rives ! Un projet tout aussi nuisible pour l’environnement, avec sa noria de 20 000 camions pour apporter les 180 000 tonnes de terre nécessaires, via le chemin des Hermières, pendant 2 ans au moins ? » Même redimensionné, le barrage serait une catastrophe écologique avec l’abattage de 4000 arbres et la destruction de la biodiversité. « Francheville ne sera pas la victime écologique de la construction d’un barrage au profit d’habitations autorisées et construites en zone inondable » affirme le maire.
Qu’en est-il des solutions alternatives ?
Le maire a rappelé qu’il était nécessaire de combiner les solutions alternatives proposées depuis longtemps qui protègent mieux les riverains et l’environnement : champs d’expansion, amélioration des outils et des procédures d’alerte, diagnostics systématiques des bâtiments…
« Francheville s’opposera à ce nouveau barrage présenté comme une solution de substitution, mais qui n’en est pas une, puisque ce barrage transfère un risque et un préjudice aux Franchevillois, sans un gain significatif pour les riverains ! » conclut le maire.